Avant toute chose, je précise que cet article n’engage que moi. Il est écrit sans aucune prétention, ni en m’érigeant en donneur de leçon. Je ne prétends pas détenir un savoir droit de jugement, je prétends détenir une opinion. Il s’agit juste d’une réflexion personnelle sur les tenants et les aboutissants de notre métier. Toute critique constructive, ouvrant au débat, est la bienvenue.

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Sommaire

1- Adapter

Adapter, c’est gérer ses athlètes au cas par cas. La liste suivante, non exhaustive et dont les éléments sont énumérés en vrac, peut contribuer à donner une idée de ce qu’un coach doit prendre en compte dans la prise en charge de son athlète :

  • L’objectif.
  • Le passé sportif ou le sport pratiqué.
  • Le niveau de pratique sportive (haut niveau, compétiteur, loisir… Peut déterminer le niveau de connaissance dans l’entraînement sportif).
  • l’âge, le genre.
  • Les données anthropomorphiques (taille, poids, longueur des segments)
  • La posture et les éventuels problèmes posturaux (sur une base de tests. Attention à ne pas tomber dans le « thérapeutique ».
  • La profession, l’emploi du temps (enfants, obligations, voyages à l’étranger…)
  • Le niveau motivationnel (niveau d’investissement dans l’entraînement et hors entraînement).
  • La culture (notamment culinaire).

D’autres paramètres pourraient être ajoutés à cette liste. Cependant tous ces éléments conditionneront la future planification/périodisation/programmation du sportif. Ceci éclaire sur le fait qu’un seul et même programme ne peut faire l’affaire pour chaque individu entrainé. Il est absolument nécessaire de procéder à une évaluation complète afin de coller au plus près des besoins du sportif.

Anecdote

Deux jeunes joueurs de foot US, tous deux débutants en musculation, étaient venus me solliciter pour leur préparation physique. Ils évoluaient au même poste. Cependant, l’un faisait 1,75 mètre quand l’autre faisait 1,95 mètre ! La préparation du joueur d’1,75 m s’est vite orientée vers des apprentissages au squat. Le joueur d’1,95m, du fait de ses longs segments, présentait un porte à faux important au niveau du dos. Le renforcement des membres inférieurs s’effectuait donc à base d’exercices unilatéraux, demandant un placement du bassin et du dos plus facile à maitriser.

Coach sportif

2- Systématiser

Systématiser, comme son nom l’indique, c’est créer un système. Est-ce contradictoire avec le paragraphe précédent, indiquant d’adapter au cas par cas ? Bien au contraire ! Systématiser, c’est modéliser, établir des protocoles dans la prise en charge des sportifs. Il s’agit de se créer des outils afin de pouvoir savoir à quel sportif on a affaire, d’où l’on part, où va-t-on et comment mesurer les progrès. Ce peut aussi être des outils d’entraînement afin d’élaborer vos séances, programmations, planification. Je pense par exemple à un graphique vu sur le blog d’Andy Poiron sur la standardisation des séances de fractionnés.

En claire, systématiser c’est :

  • Gagner en précision.
  • Gagner en temps.
  • Gagner en résultats.

Mais attention, même si cela prend du temps de trouver, ou de se créer des outils convenant à sa manière de travailler : les gains futurs en valent la peine. Je démarre toujours ma prise en charge par des tests de mobilité et de stabilité de l’individu qui fait appel à mes services. Ces tests sont les tests du FMS de Gray Cook.

3- Evoluer

« Il vaut mieux savoir tout chercher que tout chercher à tout savoir ». Etudier, lire, s’abonner à des revues scientifiques ou sportives, assister à des conférences, rencontrer d’autres coachs sportifs et entraîneurs, faire des stages, débattre, partager des idées… A mon sens, tout ceci est du devoir d’un coach. Il est indispensable de se tenir au courant des avancées dans le monde de l’entraînement et de la santé en général, mais aussi – en plus d’un esprit critique acéré et déterminé à ne pas suivre la nouvelle tendance du mois d’Août – de garder l’esprit ouvert à de nouvelles pratiques.

Peu de choses ont besoin d’être rajoutées à ce point. Cette soif de savoir ne doit, à mon avis, ne jamais être satisfaite. Un coach ne doit pas hésiter à investir de son temps et de son argent, dans l’acquisition de nouvelles connaissances, de nouvelles données. Jetez un coup d’oeil à la bibliothèque de Fred Marcerou, préparateur physique en Rugby. Mais évoluer, c’est aussi tester, rechercher. Coach sportif est avant tout un métier, un terrain (voir point suivant) !

4- S’entraîner

Eh, rassurons-nous… j’espère que ce point ne choque personne ! Attention, il ne s’agit pas de gagner les jeux olympiques, de développer ou de gagner les CrossFit Games. Non, il s’agit en premier lieu de (se) prouver que l’on a une passion pour l’entraînement, et c’est aussi le seul moyen de mettre en application vos connaissances, votre savoir, vos croyances, vos doutes. Si la connaissance s’acquière dans les livres, elle s’acquière également à coup d’essai/erreur. Ci-contre, quelques coachs réputés que je vous laisse reconnaitre, tous pratiquants de ce qu’ils enseignent.

5- Eduquer

A titre personnel, je pense qu’il est productif que le sportif à la charge du coach comprenne ce qu’il fait, et pourquoi il le fait. Pour ne pas refaire de citation : « Donne un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprends-lui à pêcher, il mangera toute sa vie ».

Autonomiser le pratiquant, c’est le rendre plus conscient de ses choix, plus mature dans ses décisions de sportifs. Concrètement, si un sportif donne du sens à tout ce qu’il fait, il deviendra naturel pour lui de vouloir optimiser sa récupération, sa nutrition, parfaire ses mouvements… Sans un minimum de notions physico-sportives que seul le coach peut transmettre au début, rien ne changera dans le quotidien du sportif en dehors de sa séance d’entraînement. Il sera aussi plus enclin à approfondir les choses. En lui donnant du « vocabulaire », vous offrez au sportif un atout majeur pour sa réussite, et quelque part, pour votre réussite.